Les avancées scientifiques autour du haut potentiel viennent apporter des éclairages tant aux enfants, à leurs parents, qu’aux professionnels de la petite enfance, de l’éducation et de l’enseignement. Ces éclairages permettent d’affiner le suivi proposé, de les intégrer aux accompagnements intégratifs, aux techniques pédagogiques, aux démarches éducatives.
La prise en compte de ces spécificités est importante tout en restant attentif aux singularités de chacun(e)
Une étude datant de 2018 démontrant les spécificités cérébrales des enfants à haut potentiel : Enfant précoce : une étude démontre enfin leur spécificité cérébrale (Lyon)
Tel qu’évoqué dans cet article, la neuroéducation offre de nouvelles pistes d’amélioration, des méthodes d’apprentissage qui seront bénéfiques pour TOUS les enfants, et pas seulement ceux qui rencontrent des difficultés !
Toutefois, la prudence est toujours de mise pour la professionnelle de l’accompagnement ou la maman que je suis, pour ne pas “enfermer” nos enfants dans des étiquettes, ne pas “interpréter” ou “conclure” hâtivement les études qui voient le jour depuis quelques années et qui sont bien évidemment évolutives.
Elles sont précieuses pour accompagner au mieux, mais ne se substituent pas aux autres précieuses informations/observations qui émanent de la personne accompagnée, de la relation d’accompagnement qui se crée, de la singularité de la situation et de son évolution.
Elles sont précieuses également en complémentarité des approches psychologiques, philosophiques, sociologiques, psychocorporelles et toutes autres qui permettent de regarder l’humain dans sa globalité.
Dans l’article, il est évoqué l’étude d’approches permettant de réguler l’activité cérébrale
Je ne peux m’empêcher de voir les liens qu’il est possible de faire avec l’approche d’intégration des réflexes.
Pour ceux qui découvriraient ce dont je parle, les réflexes primitifs s’apparentent à des programmes de mouvements automatiques, communs à tous les humains. Ils sont déclenchés par des stimuli sensoriels spécifiques.
Leur rôle : protection et survie, connexions cérébrales, intégration sensorielle et développement moteur dans le champ gravitationnel. Ces mouvements automatiques émergent in utero et restent actifs plusieurs mois après la naissance. Après leur émergence, chacun de ces réflexes (environ 70 observés) a une phase d’activation plus ou moins longue, puis d’intégration (vers l’âge d’un an, 2/3 ans pour certains). Il est constaté que chez certains enfants ou adultes une partie des réflexes, soit ne s’était pas bien développée, soit ne s’intégrait pas complètement. La non-intégration de réflexes primitifs constitue pour l’enfant ou l’adulte un stress corporel, un parasitage qui impacte tant la sphère cognitive, émotionnelle que corporelle.
Et c’est là que des techniques corporelles et énergétiques autour du mouvement peuvent aider
Elles reposent sur le lien étroit entre les mouvements du corps et les fonctions cérébrales impliquées dans certaines formes d’apprentissage. Au regard de notre plasticité cérébrale, de nombreux possibles s’ouvrent…
D’ailleurs, deux études publiées en 2019 dans Current Biology suggèrent que notre cerveau serait en fait programmé de façon évolutive pour réagir favorablement au balancement. Et ces recherches montrent que chez les humains et les souris, le fait de se bercer pour s’endormir peut avoir des effets bénéfiques importants sur la santé, comme une meilleure qualité de sommeil et même une meilleure formation de la mémoire à long terme.
L’approche d’intégration des réflexes, approche psychocorporelle s’avère donc une approche vraiment intéressante auprès de tout enfant et notamment des enfants à haut potentiel. Laissons le soin aux scientifiques de continuer de nous éclairer sur ces sujets.
En attendant, je continuerai avec curiosité de m’informer sur ces avancées scientifiques, tout en continuant à accompagner et observer sur le terrain les bienfaits que peuvent apporter toutes ses approches non invasives, tout en me reliant aux “sagesses anciennes” et aux enfants eux-mêmes ! Qu’il me semble riche de prendre en compte tout cela pour obtenir une vision holistique des personnes et des situations. Qu’il me semble indispensable d’observer les enfants et de faire confiance aussi aux grands apprentissages qu’ils nous transmettent !
J’ai tendance à dire que tout enfant est de fait, par essence un “haut potentiel”…
Il est plein de potentiels à révéler et à développer pas à pas, des potentiels multiples tant sur un versus intellectuel/cognitif, qu’émotionnel/sensible.